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Photo du rédacteurHamza Triqui

Le biais domestique

Dernière mise à jour : 28 mars




Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui fait débat dans le monde de l'investissement : le biais domestique. Kézako ? C'est tout simplement le fait de privilégier les actions de son pays d'origine dans son portefeuille, plutôt que de se diversifier à l'international. Alors, bonne ou mauvaise idée ?


En théorie, la diversification internationale est importante, voire essentielle. Mais dans la pratique, les investisseurs du monde entier ont tendance à surpondérer les actions de leur pays d'origine. Par exemple, les Canadiens ont tendance à allouer plus de 50% de leur portefeuille à des actions canadiennes, alors que le Canada ne représente que 3% de la capitalisation boursière mondiale.


Alors, le biais domestique, c'est le mal absolu ?


Pas si vite ! Il existe plein de raisons valables de privilégier les actions de son pays d'origine, à condition de ne pas tomber dans l'excès :

  • Les impôts sont souvent plus avantageux pour les investisseurs qui achètent des actions locales : il n'y a qu'à regarder notre cher PEA en France.

  • Les entreprises locales offrent une protection contre les fluctuations de change, ce qui n'est pas négligeable. Du moins, si elles font l'essentiel de leur activité en France/Europe.

  • Si vous écoutez Peter Lynch autant qu'un tube de Johnny Hallyday sous la douche le matin, vous savez qu'investir dans des entreprises avec lesquelles on est familier offre un avantage certain.

  • On y pense rarement, mais les investisseurs étrangers peuvent faire l'objet des restrictions ou d'expropriations. C'est arrivé dans des pays comme l'Argentine ou la Russie par exemple. Forcément, cela ne risque pas d'arriver lorsqu'on investit dans son propre pays.


"Mais alors bigfish, où est le problème ?" ; pas si vite chers amis. La diversification internationale reste importante, surtout en période de crise. Pensez au Japon, qui a mis plus de trente ans à se remettre de son krach de 1989.


Selon une étude récente, une allocation ne dépassant pas 35% aux actions de son pays d'origine serait l'idéal pour les investisseurs qui préparent leur retraite. C'est d'autant plus vrai pour des pays européens, historiquement plus en proie à des conflits géopolitiques majeurs. Ce serait moins le cas aux Etats-Unis par exemple, dont l'isolement géographique limite grandement tout risque de guerre sur leur territoire.


En fin de compte, le biais domestique n'est pas une erreur en soi, tant qu'il est modéré. Il peut réduire vos impôts, offrir une protection contre les fluctuations de change. Mais attention à ne pas tomber dans l'excès, et à ne pas négliger la diversification internationale, surtout en période de crise.


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Hamza Triqui

Hamza est rédacteur chez bigfish investing. Ancien banquier d'affaires chez Lincoln International, Hamza dispose d'une connaissance hors pair du secteur des services financiers.

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