Avec les dividendes, les rachats d'actions constituent l'un des leviers les plus populaires avec les dividendes pour permettre aux entreprises de "récompenser leurs actionnaires" (nous rappelons dans cet article que cela n'est pas si simple, mais passons).
En rachetant des actions sur les marchés financiers pour les retirer, les rachats réduisent le nombre d'actions flottantes de l'entreprise. Ainsi, si vous possédez une action LVMH et que l'entreprise procède à un rachat d'actions, votre part de l'entreprise devient plus grande...Et donc, plus chère.
Légalisés aux États-Unis en 1982, les rachats sont devenus le moyen privilégié par de nombreuses entreprises pour faire usage de leurs liquidités :
Cela leur permet de tirer profit d'une baisse de leur cours. Si l'action LVMH perd 30%, que le groupe décide de racheter des actions, puis que son cours remonte à son niveau initial, LVMH aura fait une jolie plus-value.
Cela envoie un signal positif aux marchés. Si l'entreprise elle-même rachète ses propres actions, c'est généralement signe qu'elle est optimiste quant à sa croissance future.
Fiscalement, les rachats d'actions représentent un meilleur moyen de "rémunérer les actionnaires" (là encore, à prendre avec des pincettes) par des plus-values non réalisées, plutôt que par des dividendes, qui sont eux taxés. C'est donc une approche plus efficace pour faire marcher les intérêts composés.
À ce jeu, Apple est probablement passé grand maître. Au cours des dix dernières années, la firme de Cupertino a dépensé plus de 500mds$ de la sorte, rachetant ainsi plus du tiers de son flottant.
Les rachats d'actions, un signal si positif que ça ?
À l'instar des dividendes, les rachats d'actions peuvent être interprétés comme le signe d'un manque d'ambition. En effet, verser un dividende, ou racheter ses actions est un choix d'allocation. Il en existe plein d'autres. Utiliser ses liquidités de la sorte suggère que l'entreprise n'a pas d'usage plus rentable à faire de ce cash pour un quelconque projet, qui aurait pu créer plus de valeur pour ses actionnaires que le simple versement d'un dividende, ou un plan de rachat d'actions.
En raison de l'avantage fiscal que le rachat d'actions procure, les rachats sont courtisés par le fisc dans certains pays. L'année dernière, aux États-Unis, une nouvelle taxe de 1% sur les rachats d'actions a été promulguée.
D'aucuns y verront une victoire pour les non-actionnaires, d'autres y verront une nouvelle taxe sur l'investissement. Cela n'est toutefois pas d'actualité en France. Nous avons déjà la taxe sur les transactions financières (TTF) : chacun son fardeau !
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Hamza Triqui
Hamza est rédacteur chez bigfish investing. Ancien banquier d'affaires chez Lincoln International, Hamza dispose d'une connaissance hors pair du secteur des services financiers.
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